Patrimoine arboré de Bernex : la taille des arbres

Durabilité

Soucieuse de l’évolution de son patrimoine arboré, la Commune de Bernex met en œuvre un plan d’arborisation depuis 2021. Ce plan est la déclinaison de la stratégie d’arborisation cantonale qui vise un taux de canopée de 30% sur le territoire cantonal à l’horizon 2050.

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Le but principal de ce plan est de lutter contre les îlots de chaleur afin d’atténuer les effets néfastes des étés caniculaires. Les arbres contribuent au rafraîchissement au sein des espaces bâtis. Par conséquent, une gestion des arbres qui participe à l’augmentation de la canopée est une orientation souhaitée sur le territoire communal. Cet article aborde une suggestion de technique de taille intéressante à mettre en œuvre.

Utilité d’un arbre en milieu urbain

Un arbre indigène fournit des services écosystémiques particulièrement appréciés surtout en milieu urbain dans le contexte climatique actuel : il réduit entre autres le bruit et la pollution, apporte une plus-value paysagère et offre une source de nourriture ou d’abri à d’autres espèces. Cependant, un arbre ne peut pas empêcher la hausse des températures estivales liées aux dérèglements climatiques. En outre, la Commune aimerait communiquer qu’au premier rang des inconvénients concernant les arbres se trouve la menace des essences introduites sur la biodiversité indigène. 

La taille des arbres

La taille des arbres architecturés, aussi appelée en tête de chat, se caractérise par une structure artificielle. Les tailles sont régulières et répétées chaque année. Cette technique, héritée d’une tradition du 19e siècle et encore largement utilisée, a une visée purement esthétique et requiert un entretien régulier. De plus, elle produit une quantité importante de déchets végétaux. S’ils ne sont pas valorisés sur place, ils sont ensuite traités au site de Châtillon aux frais de la collectivité. 

 

Photo 1 : exemple de tailles architecturées ©Jonathan leuba

Une conversion vers une forme de taille semi-libre est intéressante pour lutter contre les îlots de chaleur. Cette forme de taille paraît libre mais l’arbre est dans les premières années guidé par des tailles dites de « formation ». Ensuite, l’arbre peut subir des tailles d’entretien qui ne modifient pas la forme ou le volume. Les bénéfices de ce type de taille sont nombreux. Le principal avantage en milieu construit est la limitation du rayonnement solaire directement au sol qui permet d’augmenter l’ombrage, la fraîcheur et l’humidité grâce au processus de la photosynthèse. 

Aider la nature à reprendre ses droits 

La majorité des arbres architecturés sont présents dans des zones urbanisées. L’abandon de cette technique de taille permet un gain de 250% en moyenne de couverture arborée. Le temps pour une conversion complète est d’environ 7 à 8 ans. Malheureusement, tous les arbres ne sont pas propices à cette conversion car l’état sanitaire de l’arbre doit être suffisamment bon. Les arbres récemment plantés sont les candidats idéaux pour la taille semi-libre. Ils assureront une augmentation significative de la surface foliaire de la commune.


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